mardi 3 juillet 2018

#MaxBDifferent





Salut tout le monde !

Aujourd'hui, en lien avec la vidéo de MaxBooking, j'avais envie de vous partager en quoi je suis différente, comme chacun d'entre nous.
J'adore l'idée et ça me tiens à coeur.
Si vous n'avez pas encore vu la vidéo de Max, je vous invite à aller y jeter un coup d'oeil, parce que ça en vaut vraiment la peine ! 😊


Alors voilà, je vous laisse à l'article !

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Lorsque j'étais petite, j'ai été diagnostiquée et ils ont découvert que j'avais un TTA. Autrement, un trouble de traitement auditif. Chaque fois, les gens pensent que c'est par rapport aux oreilles, mais ce n'est pas le cas. En grosso modo, avoir un TTA, c'est avoir de la difficulté à décortiquer et à comprendre ce qui vient de se dire. C'est aussi avoir de la difficulté à se concentrer sur ce qu'on a à faire ou sur ce que les gens sont en train de dire. Cette difficulté, dans chaque cas, est développée
de façon différente. Dans mon cas, elle l'est beaucoup moins que ma soeur, donc ça ne paraît pas quand on me regarde, puisque ma difficulté est développée plus niveau apprentissage (à l'école). À l'école primaire, les professeurs me donnaient une aide particulière, avec des outils. J'avais du temps supplémentaire pour les travaux, pour les multiplications/divisions, j'avais des petits cartons que je gardais dans mon coffre à crayons, et j'avais un système MF de type walkman. Pour ceux qui ne savent pas son existence, c'est comme des walkie-talkies, avec des écouteurs et un micro pour le professeur (ou la personne qui nous parle). Cette machine, je l'utilisais principalement pour les heures de dictées. Je n'étais moi-même pas vraiment habituée, donc souvent, il fallait que j'y pense moi-même à l'utiliser. Donc, je ne l'ai pas souvent pris. Par contre, je m'arrangais tout le temps pour être le plus près possible du prof. Exemple, au secondaire, pendant que tout le monde accourait et se disputait presque pour les sièges dans le fond des classes, moi, j'avais très souvent le champ libre pour avoir une place dans la première rangée collée à l'enseignant (yeaaah!). Ma soeur et moi, on a même eu le droit à un orthopédagogue... Qui nous a vraiment pas aidées, finalement.
Je ne sais même pas pourquoi il avait choisi ce métier... Mais, ce n'était clairement pas fait pour lui.

Tout le long de mon secondaire (au primaire, il n'y avait pas ça), j'ai été placée dans des classes spécialement faites pour ceux/celles ayant une difficulté. "Adaptation scolaire", ou comme on disait souvent "on est en adapté", pour ceux qui se demanderaient le nom ! La principale différence de ces classes-là, c'est qu'en adapté, on était à notre rythme (j'écris au passé, parce qu'aujourd'hui, on a fini le secondaire)... On ne peut pas dire que c'était plus facile, parce qu'il fallait parfois se botter le cul pour avancer dans nos cahiers, mais si on avait été en régulier, je sais qu'on aurait rushé et qu'on en aurait arraché. Ma mère s'est beaucoup donnée pour ma soeur et moi. Quand les responsables des classements voulaient nous mettre en régulier, ma mère s'arrangeait toujours pour qu'ils arrivent à nous switcher... Parce qu'il n'était pas question que nous allions en régulier, oh que non ! Même que rendue en secondaire 4, je crois, la classe s'appelait "TRANSIT", mais je trouvais que
ça ressemblait drôlement beaucoup au régulier. Parce qu'on avait un prof différent pour chaque matière, quand on avait l'habitude d'en avoir un pour 2 ou 3 matières. Bref, et après on a déménagé, je suis allée dans une autre école, donc j'avais fais à peine quelques mois dans l'ancienne, et dans la nouvelle, je me sentais comme si ce n'était qu'une école de passage. Parce que je n'ai même pas eu le temps de m'habituer suffisamment à cette nouvelle école, puisque j'ai de nouveau changé
d'école xD. Mais cette fois-ci, c'était la dernière pour finir mon secondaire, et c'était une école pour adultes. Honnêtement, pour 1 an 1/2 presqu'environ (j'ai fini officiellement le 7 décembre 2017), c'est LA best école que j'ai eue ! Je pense même que si j'avais pensé à aller là dès l'âge minimum, j'y aurais été. Il y avait pas beaucoup d'élèves à cette école, et même à ça, il n'y avait pas de "gang" comme au secondaire. Je me sentais libre de pouvoir dire mon opinion sur quelque chose quand j'avais envie. J'ai toujours été beaucoup dans ma bulle, mais je trouvais que cette école était comme une famille. Je m'y sentais réellement à ma place.


En plus de ça, je stresse beaucoup dans la vie, donc, ça aussi, ç'a joué un grand rôle dans l'histoire. Ç'a jamais été facile, j'avais parfois juste envie de brailler, mais j'ai réussi à avancer et à passer au travers malgré tout. Avec de l'aide, du soutien, ça rendait le tout moins pire, et j'en remercie grandement et du fond du cœur tout ceux qui ont su m'apporter de l'aide.

Aujourd'hui, je me sens fière de dire que ma difficulté fait partie de moi, et je l'accepte tel quel. Je n'ai jamais été intimidée à cause de ça, et je remercie le ciel, parce que ça aurait très bien pu m'arriver. Au primaire, quand j'étais en 5 ou 6 ème année, et que c'était la première fois que j'apportais mon système MF, je l'ai montré et même fait essayer à plusieurs personnes, et ça m'a fait sourire, parce que (à moins que ce n'était pas le cas pour tout le monde) j'avais l'impression que de cette façon, les autres acceptaient également mon TTA. C'est certain qu'à 10-12 ans, pour les jeunes, je crois qu'ils prenaient
autant ça au sérieux qu'ils trouvaient ça "cool", comme une genre de bébelle (jouet), mais pour moi, c'était une des rares et seules occasions que j'ai eu pour faire découvrir mon trouble à bras ouverts à des gens.

Avant, ma soeur crachait du feu à chaque fois que le monde disait qu'on avait un "problème", ça sonnait comme une insulte à ses oreilles. Il m'arrivait de le dire sans faire exprès, puis maintenant, je ne le dis plus, mais quand ça m'échappe, j'ai moi-même envie de crier. Parce qu'aujourd'hui, moi aussi ça m'insulte. Parce que ce n'est pas de notre faute si on a cette difficulté, on n'a pas choisi de l'avoir.

Être différent, ce n'est pas mal. Qu'on ait un style vestimentaire complètement différent des autres, qu'on ait les cheveux colorés, qu'on ait des manches de tattoos, qu'on ait pas de cheveux, qu'ils nous manquent un membre, et j'en passe... Ça ne fait pas automatiquement de nous une personne méchante. Ça fait juste en sorte que nous sommes tous différents à notre manière, avec nos propres goûts. Et justement, d'être différent nous rend tous uniques, et c'est ça qu'il faut. Si on était
tous pareils, la vie serait beaucoup plus ennuyante. On ne devrait pas avoir peur d'être différent, on devrait accepter notre différence. En l'acceptant et en étant fier, on encourage tout le monde à faire pareil.

Je n'ai jamais été aussi ouverte jusqu'ici à partager ma différence. Oui, je l'ai déjà annoncée dans le "Me connaître", et lorsque j'ai fais le tag des faits sur notre personne sur Instagram, mais je ne l'avais jamais décrite en détails, avec ma propre histoire. Quand j'étais petite, j'avais l'impression que j'étais seule à en avoir une, excepté une couple d'autres personnes, mais aujourd'hui, je sais clairement que je ne suis pas seule. Et justement, maintenant je réalise que je ne l'ai jamais été. C'est juste que le monde remarquaient pas s'il y avait des gens pareils comme eux, avec une différence.

Surtout, restez comme vous êtes, ne changez pour personne. Partagez votre différence avec les gens, ça va vous faire du bien de le faire. Ça va vous donner le sourire, et vous allez en être fier !

#StayWeirdAndunique, comme dirait Maxim Poulin, alias Maxbooking, celui qui a créé le hashtag #Maxbdifferent :) !


Merci d'avoir lu cet article et je vous dis à la prochaine ! 😙💕


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