mercredi 15 juin 2022

Évanescence, la déesse de la mort - Ericka Duflo


Maison d'éditions : Boomerang

Auteure : Ericka Duflo

Type : romance, fantastique, jeunesse

Nombre de pages : 364

Étoiles : 4,3/5 



Passionnée de danse, Haydée profite des vacances d'été avec ses amis à Los Angeles. Une rencontre inattendue va bouleverser ses plans et son quotidien. Un étranger rôde dans le quartier, et son comportement intrigue la jeune fille. Elle tente d'en apprendre plus sur lui, mais se rend vite compte que lui-même est en quête de son identité et de son histoire. Des phénomènes étranges et inexpliqués se produisent depuis que l'inconnu est dans les parages. Reste à savoir pourquoi, et s'il existe un lien entre sa présence et ces événements anormaux.


Autant j'avais adoré le premier tome il y a quelques mois, autant que j'ai été assez mitigée dans ma lecture de celui-ci. 

Déjà je n'avais pas tant aimé Evy, mais là elle a battu des scores. C'est compréhensible qu'elle veuille se venger de son sort, et qu'elle en fasse baver à Sorrow... mais en même temps, de plus en plus qu'on commence à connaître la soeur des trois frères, on comprend davantage ce qu'elle dit et ce qu'elle pense. Evy a tellement changé le temps d'un tome, elle a l'air totalement sans pitié et machiavélique. Et je ne crois pas aimer plus sa nouvelle image. 

De plus, pour ce qui est du fil d'amour qui tisse un lien à la vie à la mort, quand j'ai compris ce qu'elle était en train de faire avec Haydée et Decay... j'en revenais pas qu'elle décide pour eux. Je ne peux pas croire qu'elle se soit vengé sur ces deux là alors qu'ils ont aucun rapport. De quel droit s'est-elle permis de jouer sur le destin de son beau-frère ?! Je n'ai en aucun cas trouvé ça juste. Sérieux, je la trouve quelque peu vide depuis qu'elle s'est transformée. Bon, c'est un peu bizarre dit comme ça, puisqu'elle est morte en vérité, mais même après sa vie humaine... elle est zéro la même personne.

Je me suis questionnée tout le long sur la grande perte de mémoire de Decay. En fait c'est le point principal sur lui qui me chicotte. D'où ça vient ? Est-ce le fruit de ''l'opération'' de quelqu'un ? Est-ce qu'au fond, Sorrow a manigancé quelque chose ? (honnêtement on en sait pas beaucoup sur elle pour que justement je la soupçonne.) On arrive à comprendre à travers Evy qu'ils veulent s'emparer de tout les royaumes, mais à quel point Death n'aime pas son frère ou se fout de lui pour laisser son épouse faire ça ?! C'est tout des détails éparpillés comme ça qui font en sorte que je ne comprenne plus trop ce qui se trame en rapport à Decay. 

Pour aussi bien dire, j'ai particulièrement hâte d'entamer le dernier tome afin que tout s'éclaircisse. Connaître Fray, le dernier membre. Et en découvrir plus sur la famille.

Au sujet d'Haydée et de Victoria ainsi que Joëlle... J'aurais aimé avoir plus de moments où Hay' pratique la danse, mais cela a fait en sorte d'offrir plus d'instants entre les soeurs. Ce que je n'ai pas détesté, car j'ai été touchée par leur complicité. La petite soeur d'Haydée m'a tellement plu avec son tempérament, et que dire de son humour sarcastique ! Oh wow, il devrait vraiment en développer plus dans les romans, il en manque beaucoup à mon avis. Puis Joëlle, j'ai carrément adoré son genre, juste par ses réactions, elle m'a fait rire en masse. Et honnêtement, quand Haydée réalise que c'est sa meilleure amie qui l'a trahie... je suis plus ou moins d'accord avec ça. Sous pression ou par elle-même, elle aurait sans doute finit par tout déballer peu importe. Avec la nature de Decay apparente qu'au fil du temps, c'est normal de se méfier. Lorsque tu ne sais pas si la personne peut être en danger à tout moment, l'inquiétude s'installe assurément. De mon côté, je crois qu'en réalité Jo' a fait la bonne chose afin de la protéger.


J'espère en tout cas que le côté bitchitude d'Evy sera pas trop fort dans la suite, malgré que ça s'appelle "Apocalypse". Je sens que ça va être gros !


Merci d'avoir lu jusqu'ici, je vous dis à la prochaine et bonnes lectures !

jeudi 12 mai 2022

Seul contre elle - Jessica Di Salvio

 

Auteure : Jessica Di Salvio

Maison d'éditions :  De Mortagne

Type : sujet tabou, 

Nombre de pages : 350

Étoiles :  Coup de coeur







« Je lui ai dit d'arrêter, mais elle a continué. Pourquoi? Pourquoi a-t-elle continué ? » Solitaire de nature, Noam accepte l'invitation insistante de son meilleur ami à un party. Croyant avoir enfin une chance avec Judith, la fille sur laquelle il tripe, l'adolescent ne réalise pas tout de suite ce qui lui arrive… Jusqu'à ce qu'il comprenne la gravité du geste posé et que le mot « victime » fasse son chemin dans sa tête. Lorsque les détails de l'agression se propagent sur les réseaux sociaux, certaines personnes affirment qu'il devrait s'estimer chanceux. Qu'on ne peut pas se faire violer par une fille qu'on trouve de son goût. Noam parviendra-t-il à prouver à tous qu'ils ont tort? Qu'érection ne rime pas nécessairement avec excitation ? Le mythe voulant qu'une agression sexuelle vécue par un garçon soit physiologiquement impossible est tenace. Pourtant, au Québec seulement, un homme sur cinq déclare avoir été victime d'abus ou de viol, que ce soit de la part d'un homme ou d'une femme. Le consentement n'a pas de genre et non signifiera toujours NON.


Bizarrement, je n'avais jamais osé auparavant essayer la collection tabou. Aucune idée pourquoi. En fait le pire, c'est que ç'a toujours attiré ma curiosité. Quand Jessica a annoncé la publication de son roman, c'est là que j'ai décidé de me lancer.

Dans ce 59e tabou, on y fait la connaissance de Noam, un garçon solitaire qui a un solide kick sur Judith, LA fille la plus populaire de l'école. Lui qui souhaitait dont avoir une belle première expérience et surtout avoir une chance avec Judith, se retrouve malgré lui piégé et forcé contre son gré.

L'auteure sait nous mettre parfaitement dans la peau de ses personnages, et surtout dans l'ambiance. Elle connaît bien le sujet, ce qui m'a permis d'en savoir davantage à mon tour.
Sa plume, les mots choisis, la balance des émotions... Ça donne un bon punch en pleine face, qui permet amplement de comprendre ce que vit Noam en tant que victime. 

Comme sans doute la majorité des gens, j'en savais que très peu. Ça me fait penser à la phrase "Même quand on se pense seul, on est jamais seul.", car même pour nous qui ne vit pas d'agression, qui dit qu'il n'y a pas un homme pas si loin de nous qui en vit à l'heure qu'il est ? Et ça vaut pour tout le monde. Avec tous les croire du monde autour, et tous les maudits préjugés, les rire... c'est ÇA qui fait en sorte que les hommes victimes d'abus n'osent pas se confier et ne portent pas plainte. Un homme sur cinq seulement déclare, ce qui est énorme. J'ai tellement été en criss (sorry but it's true) contre tous ceux qui étaient du bord de Judith. Et encore plus en constatant qu'ils se permettaient haut la main de juger avant même d'écouter la version de Noam. 

Mais même si j'étais sous le choc de lire les commentaires, ce sont pas eux qui me dégoûtait le plus. Non, au contraire. Judith, qui s'en lavait bien les mains de paraître si innocente aux regards des autres. L'horreur des réseaux sociaux lorsqu'il se passe ce genre de cas... c'est là qu'on voit l'ampleur immense mais certainement immonde de ce que ça prend. Honnêtement, la scène à l'aréna où Judith a fait un commentaire désobligeant, je la trouvais dégueulasse. Je me suis dis "j'peux pas croire qu'elle a vraiment dit ça..". Je l'ai détestée tout le long. 

Ça m'a énormément touchée, et marquée lors de l'inspection, la mise à nu à l'hôpital. On peut pleinement prendre conscience de la fragilité mais aussi l'incapacité à se faire toucher par quelqu'un. De plus, pour ajouter au réaliste... j'ai adoré les passages de mise à nu face à lui-même. Jessica a réussi à 110% à sensibiliser. Ça doit prendre tout leur p'tit change (beaucoup de courage) et une force mentale tellement grande afin de réussir devant des professionnels, alors que devant soi, ça doit être dur comme pas possible. Aussi, en nous présentant l'agression de façon que ce ne soit pas un acte vite fait, ça nous fait réaliser que la durée n'importe rien, tant qu'il n'y a pas consentement. En majorité, quelques secondes suffisent à traumatiser, marquer, troubler une victime d'agression sexuelle. Ça démontre que ça suit tout le reste d'une vie. 

Jessica m'a également surprise avec Maxime. Après ce que son meilleur ami a vécu, il ne l'a non seulement pas écouté, mais en plus goutte de trop, il s'en prend à Noam car il y a une rumeur sur lui ?!? Et cerise sur le sundae dans le vestiaire... ?!?!?! Non, mais. ARK. S'il aurait cru être encore ami avec Noam suite à tout ça, il se foutait plus qu'un doigt dans l'oeil. Mais par-dessus ça, il y a le pire de tout. Le secret de Maxime... quand il y a annoncé, je pense que j'aurais pu avoir la mâchoire par terre. Ça c'était carrément le vase qui déborde en lac. J'ai eu mal pour Noam.
À bien y penser, je crois qu'au final, autant lui que son père m'écœurent. 

J'ai été révoltée et sous le choc pas mal tout le long de ma lecture. Je rageais profondément de l'intérieur. Mais ce qui est le plus choquant, c'est que ça illustre exactement la réalité. 

Quant au père de Noam, lui là. J'y en ai voulu de ne pas avoir écouté son fils et être présent au moment où il en avait le plus de besoin. Je ne perd pas à l'idée qu'en cours de route, il change de perception et décide enfin d'aider son fils. Mais ça ne l'excuse pas pour autant d'agir en vrai trou de cul pendant quand même longtemps.

J'ai beaucoup apprécié également l'emphase sur l'importance d'être bien accompagné, soutenu, écouté et compris par une ou plusieurs personnes. Comme ç'a été le cas de Noam avec le groupe de soutien. On perçoit au fil du temps que ça lui a apporté une grosse dose d'amour, et comme une deuxième famille.
Noam est un personnage incroyablement attachant, et je suis persuadée que plusieurs se reconnaîtront à travers lui. 
J'espère sincèrement qu'en grande partie grâce à des romans comme celui-ci, on finisse un jour par faire taire les stéréotypes et tuer les tabous. Je rêve peut-être en couleurs, mais je continue de garder espoir. L'histoire nous porte aussi à rediriger nos pensées et de ne pas mettre toutes les femmes ou tous les hommes dans le même panier. Ce n'est pas parce que c'est un homme qui vit une agression sexuelle que ça ne compte pas. 


Merci beaucoup d'avoir lu jusqu'ici, j'apprécie ! On se le dit à la prochaine et d'ici là, bonnes lectures ! 

mercredi 4 mai 2022

Évanescence, Le baiser de la mort - Ericka Duflo

 

Maison d'éditions :  Boomerang

Auteure :  Ericka Duflo

Nombre de pages :  382

Type : romance, jeunesse

Étoiles :  Coup de coeur





La vie d'Evy bascule le jour où La Mort en personne pénètre dans sa chambre. Il émane d'elle un halo de lumière, une particularité typique des dieux et déesses. Le quatrième cavalier en est persuadé, il n'y a qu'une seule raison à cela : Gaïa a choisi la jeune femme pour être son hôte temporaire. Il doit s'en assurer en apposant son empreinte sur l'humaine, et retrouver au plus vite la déesse-mère, car le destin de la Terre est en sursis. L'absence de la régisseuse cosmique plonge l'Olympe et ses habitants dans une phase de sommeil indéterminée. Sans leur lumière, l'obscurité aurait bientôt raison de cette planète et signerait le début de l'Apocalypse. Mais sa rencontre avec Evy va réveiller en Death quelque chose d'inattendu, un sentiment qu'il n'a jamais connu : l'amour.


Franchement, ce fut toute qu'une surprise. Ça doit faire facile un an, un an et demi que je n'ai pas eu de coup de coeur littéraire. Puis là, sérieux c'était plus que wow. Encore une fois, Ericka fait dégager une belle atmosphère à son histoire. Quand on commence, on a jamais envie de s'arrêter, ça nous pousse toujours à vouloir connaître la suite.

En plus de ça, je suis resté étonnée que l'auteure navigue vers l'horreur et que ce soit plus sombre que je l'aurais cru. Tout le mystère lorsque Death observe Evy est plutôt creepy, juste assez afin de vouloir savoir ce qu'il veut.. ou à vrai dire, qui il cherche. Je dois aussi mettre le point sur le fameux "baiser" de la mort, qu'au lieu de trouver ça tout de même mignon, on dirait que c'était un baiser à la façon Blanche-Neige, le côté romantique en moins, et quoi que j'aurais normalement étiqueté ça étant un geste déplacé... dans le fond c'était juste weird 😂

Une chose est sûre en tout cas. Contrairement à Evy, j'aurais sans doute envoyé promener Death. Tsé après tout, qui sauterait de joie à l'idée de se faire informer que sa vie est rendue largement plus courte que prévue ? SURTOUT par erreur, ayoye 😅 

Ce qu'est Death (c'est-à-dire une genre de faucheuse), me rappelle curieusement Twilight. C'est un peu dans le même style, vaguement revisité... mais en moins creepy. Vu que lui, il cherche quelqu'un. Et sans vouloir casser la romantic vibe, c'est moi ou c'est un peu weird, le "baiser de la mort" ? xD Après tout, ça rend pas Death moins mignon pour autant hahaha. 

La soeur de Death, Sorrow... est autant chiante que défiante. Le pire, c'est qu'on a pas le choix de lui donner raison à propos d'Evy. Rien ne sert de mentir... Elle le rend faible en tant qu'humaine. La relation qui existe entre eux n'est en un sens, pas la meilleure. Mais quand même, ce n'était pas un très bon move de sa part de devancer le sort d'Evy, déjà merdique.

De plus, j'ai l'impression que ses amies sont un peu toxiques. On dirait qu'elles s'en contre-fiche d'Evy. Elles ne s'inquiètent pas plus qu'il faut de ses états, alors qu'Evy semblait proche de celles-ci avant que Death ne rentre dans sa vie. Outre, de son côté sa meilleure amie l'appelle et lui envoie des textos à plusieurs reprises, mais Evy décide de l'ignorer. Ce qui  n'est clairement pas mieux. J'ai sentit un large détachement, mais surtout un relâchement. En plus, je trouve ça très étrange qu'ils choisissent d'aller voir After en double-date. Surtout qu'Evy rencontre pour la première fois une connaissance de sa meilleure amie. Disons que non seulement je le trouvais weird, mais ce n'est définitivement pas un film de circonstance à voir dans ce genre d'occasion. Malgré tout ce paquet de détails, j'ai comme sauté par-dessus car je me suis dis que de toute façon, c'est completly caractériel (complètement typique) à de la romance. 

Sinon, j'avais aussi quelque peu envie de parler à propos de Phantom, l'ombre de Death. Ce n'est pas un vrai personnage en tant que tel, mais je trouve ça tellement nice comme ajout. J'ai également l'impression que Phantom est le reflet de Death, son côté obscure. 

Donc, ouais. Je le recommande complètement ! Les amoureux de typical love, je confirme que c'est fait pour vous. Vous n'allez pas être déçus.

Merci d'avoir lu jusqu'ici, on se dit à la prochaine et bonnes lectures ! 

mardi 8 mars 2022

L'été où je suis devenue jolie - Jenny Han

 

Maison d'éditions : Albin Michel Jeunesse

Auteure : Jenny Han

Type : Jeunesse, adolescence, romance

Nombre de pages : 302

Étoiles :  3,4/5




Comme chaque été, Belly, sa mère et son frère passent les vacances chez Susannah et ses deux fils, Conrad et Jeremiah. Belly est très attirée par le sombre Conrad, même s'il reste indifférent à elle. Sous le soleil éclatant, les nuages pointent à l'horizon : Belly tombe follement amoureuse de Conrad qui accumule les conquêtes sous ses yeux. Jeremiah se déclare à Belly qui le considère comme un ami. Et entre les pichets de thé glacé, les baignades nocturnes, le sel de l'océan sur la peau, un drame couve. Belly dont le coeur bat la chamade, sent que quelque chose va changer, pour toujours...


Étant une grande fan de la trilogie To all the boys i loved / À tous les garçons que j'ai aimés, je n'avais pas le choix d'essayer celle-ci également. À quelques détails près, j'ai retrouvé une vibe de D.I.M.I.L.Y qui ne pas déplu. Je ne sais pas si on en apprend davantage sur chacun par la suite, mais j'ai été déçue de voir au fil du roman qu'on plonge direct au coeur de l'histoire, sans en connaître le contour. Sur plusieurs aspects, il manque tellement d'informations que j'aurais aimé savoir, que j'étais mitigée. J'ai quand même aimé ma lecture, mais je suis restée assez sur ma faim. Car en réalité, ça me donnait la sensation d'être arrivée en plein milieu d'un film.

De toutes les histoires que j'ai lues jusqu'à présent, je crois que c'est la première fois que j'ai eu de la peine et de l'empathie pour autant tous les personnages (excepté le principal). 

Il y a Laurel qui me donne l'impression d'être un peu triste parfois de ne pas avoir une aussi bonne relation avec sa fille, que Susannah peut en avoir une. Susannah, qui est malade, aurait mieux aimé protéger ses enfants, et qui malgré son état, est celle qui rassure ses proches. Quant à Belly, je ne l'ai pas aimée plus qu'il ne faut. Son comportement m'a agacée plus qu'autre chose. De plus, à l'habitude c'est la typique romance où la fille tombe amoureuse du badboy... là on pourrait juste dire que Conrad n'est pas fait pour elle, point. Parce qu'il n'est même pas mauvais 😅. Puis Taylor, je ne comprend pas trop quel genre d'amie elle est sensée être... mais tant qu'à moi, elle paraît être présente seulement pour se matcher avec un des gars. 

Pour ce qui est des boys, bien que je suis plutôt désintéressée et détachée de Cam, j'ai tout de même eu pitié, puisque Belly ne s'apercevait pas qu'elle le niaisait carrément. Et dans le cas des deux frères, Jérémiah semble doux comme tout. Conrad est très éloigné, tellement qu'il fait douter Belly. Alors que tout devient de plus en plus clair vers la fin. Quand Belly engueule Conrad, on capte vite par la suite que oui Conrad a été direct voire méchant à la façon dont il lui a répondu... mais qu'il a raison. 

En fait, ce que je trouve drôle, c'est que les rebondissements sont lents, mais le rythme est étrangement saccadé, et on manque de temps pour s'adapter. Ce qui me rend perplexe ; je continue ou pas ? C'est définitivement un roman de plage, d'été et de détente sans gros flafla.

À bien y repenser, au cours de ma lecture je me suis demandé à deux ou trois reprises si je poursuivais ou pas... et c'est que dépassé un peu plus que la moitié que j'ai le plus accroché. Sans ça, je n'aurais pas douté sur ma décision de continuer. Ça aurait été un non automatique, malheureusement.

 Au final, selon moi Jenny n'a pas suffisamment élaboré, et étalé l'histoire.

C'est le type de lecture parfaite pour lire tranquille, sans gros drame, au soleil. Vous cherchez une lecture légère, qui se lit rapidement et sans casse-tête ? Jack pot !


Merci d'avoir lu ma chronique, je vous souhaite de bonnes lecture et on se dit à la prochaine ! 

 

 

vendredi 3 septembre 2021

Éoline, Turbulences - Yolaine Champagne

 

Auteure : Yolaine Champagne
Maison d'éditions : Auto-édité
Type : Fantastique, romance
Année de parution : 2021
Nombre de pages : 
Étoiles :  4,76/5










Un vent de changement s'engouffre dans le manoir. Anton se méfie de Théon. Éoline ferait mieux de vite comprendre ce qu'elle éprouve. Amour ou amitié? Et puis, il ne faudrait pas oublier sa priorité: découvrir ce qu'Ailis attend d'elle.
Mais Éoline doit rester vigilante. Le mystérieux patron de Steven risque de s'en prendre à elle. Que lui veut-il? Est-il au courant pour la fille du vent?
Éoline connaît bien des turbulences. Mais tic-tac, le temps s'écoule malgré tout et la catastrophe approche. Plusieurs choix difficiles s'imposent. Que décidera-t-elle? Mais surtout, réussira-t-elle à accomplir ce pour quoi elle a été créée?


Je suis sortie de l'atmosphère de la duologie avec un brin de nostalgie. J'ai passé de très bons instants en compagnie des frères MacPherson et d'Éoline, tout comme dans le précédent. Un des plus gros points pour moi a été l'humour. Il est léger, mais bien présent ! C'est ce qui a rajouté du très doux piquant, de ma perspective. Théon est celui qui l'alimente le plus avec sa manière de parler et ses expressions. Assez amusant d'ailleurs qu'Éoline les découvre en général sur le moment accompli. 

D'une autre part, j'ai adoré retrouver tous ces personnages si attachants et forts.
On sait instinctivement déceler chacun par leur personnalité unique et bien à eux. 

La fille du vent, s'adaptant tranquillement aux humains et à sa vie pieds sur terre, est remplie de gratitude grâce à l'aide qu'elle apporte aux autres. Ça m'a tiré un sourire pour chacun de ses gestes. Et voilà que le triangle amoureux embarque en force, car mis de côté son couple, n'ayant aucune connaissance ni expérience niveau amour, elle prend conscience d'avoir une bonne connexion avec l'aîné. Un douteux départ entre eux, mais maintenant, elle se doute peu à peu de son attirance envers lui, ayant des moments rapprochés particulièrement électrisés. 
Entraînant des incertitudes et des chemins très désorientés à travers elle, Éoline craint d'être devenue la cause des flammèches entre les frères. 
Heureusement, ça finit par se tasser.
Ailis, même avec les avertissements qu'elle a eu avant de la fabriquer, a créé une âme forte, persévérante, et aidante.

On parle rarement des rôles secondaires, donc j'avais aussi envie d'inclure celui d'Arianne, l'agente de Théon. Je l'ai trouvé plutôt comique. Elle n'a pas été très présente, mais j'ai beaucoup  aimé leur complicité.

Là, autour des frérots MacPherson ! Pour être honnête, il devrait avoir plus d'histoires entourant des fraternités. Yolaine a bien mis de l'avant ce lien familial, le soutient entre eux. Je comprend Leslie de vouloir autant préserver cette relation, surtout qu'il ne lui reste qu'eux deux. Elle n'a donc que d'autre choix que de devoir compter sur Éoline afin que celle-ci éclairci ses sentiments et ainsi pouvoir rétablir le tout.

Dans Les Barricades du coeur, Anton a ressentit (en toute évidence) de quoi de plus fort que ce qui le reliait déjà à Éoline. Ce qui paraissait réciproque de son propre côté. Tous, sauf pour moi. En mon fort intérieur, je le sentais qu'il ne pouvait pas avoir une marge à franchir de plus. J'ai remarqué par des signaux également dans la finale, que ça pouvait seulement être des meilleurs amis. Anton est le genre de gars à qui on peut se confier sans avoir peur du jugement, plus discrêt que son frère, d'une douce sagesse (à part pour son numéro de jalousie), et qui sera toujours là pour ceux qu'il aime. 

Si on remonte plus haut dans la family, Théon donne l'impression d'être un badboy au début. Je dirais peut-être quelques fois par sa personnalité loufoque, mais en particulier dans ses moments frissonnants avec la fille du vent. Why ? Parce que dans des romances, souvent où voit que ce qui interdit comme relation ou inaccessible pour le moment, devenir super puissant et provoquer des papillons. Pis ouais, des papillons j'en ai eu, avec cet "aimant" là. Au final, Théon n'a rien à voir avec ce type de mec. Ça le rend encore plus attachant à mon humble avis. J'ai totalement apprécié ce qu'il dégage en tant que personne : aimant, aidant, sensible, protecteur (sans trop en mettre) et passionné, tout autant que ce qu'il démontre de sa profession de musicien. Passant bien sûr par son équipe incroyable. 
À l'épilogue, j'ai été touchée de savoir ce qu'il allait construire en partie pour sa mère. C'en est de même pour tout l'aide qu'il lui a apporté tout au long.
Aussi, peut-être que l'auteure pourra confirmer : je ne sais pas si c'était voulu à la fin d'un chapitre. "Je te donne l'impression de flotter, maintenant ? Wow ! Je t'en fais, de l'effet..." que dit Théon. Un peu quétaine, mais c'est cute 🥺 ça m'a fait fondre le coeur!
Je crois qu'on va être plusieurs à l'avoir comme favori ! 

Mot pour l'auteure : tu m'as brisé le coeur au moment de la dispute entre Théon et Éoline 😭 (rassure-toi, c'est bon signe! XD).

Pour en venir enfin à bout (héhé), je recommande cette petite série à tout le monde. Entre 2 livres, c'est l'idéal. C'est léger, captivant, touchant, drôle, et rafraîchissant (on salut le jeu de mot ici lol). 

Mon seul hic : qu'on ait pas eu plus d'informations sur sa mission et d'histoire sur la famille d'Ailis.


Merci d'avoir lu jusqu'ici, c'est très apprécié ! Je vous dis donc à la prochaine et bonnes lectures !



mardi 31 août 2021

À même la peau - Lisa Gardner

 

Maison d'éditions : Albin Michel 

Auteure :  Lisa Gardner

Année de parution : 2019

Nombre de pages : 512

Étoiles :  3,75/5





Deux meurtres spectaculaires sont perpétrés à Boston à six semaines d'intervalle. Dans les deux cas, les victimes sont des femmes seules, atrocement mutilées, à côté desquelles l'assassin a déposé une rose.

L'inspectrice D.D. Warren, chargée de l'enquête, décèle vite une similitude entre ces mises en scène macabres et une longue série de meurtres ayant défrayé la chronique à Boston quarante ans plus tôt et dont l'auteur, Harry Day, s'est suicidé depuis.

Seul recours pour D.D. Warren : se rapprocher des deux filles de Harry Day. Se pourrait-il qu'il y ait un lien entre les récents crimes et Shana et Adeline ? Pour le savoir, D.D. Warren va devoir se confronter à cette interrogation : peut-on échapper à son destin lorsqu'il est marqué du sceau de la mort ?

Une plongée stupéfiante au coeur d'un enfer familial : Lisa Gardner s'impose définitivement comme une virtuose du thriller psychologique.



Globalement, j'ai passé un assez bon moment de lecture malgré les failles que j'ai eues. Juste avec la fin du prologue, j'ai été intriguée mais je riais jaune dans ma tête. Ok c'est plaisant de commencer de cette manière là en nous faisant déjà plonger dans un mystère de "qui, comment et pourquoi". Excepté que je vous laisse savoir que c'est assez long avant d'avoir des réponses  et que c'est tout sauf rassurant xD 


Une fois qu'on connaît suffisamment Shana, celle qui a hérité de la personnalité dérangée et psychopathe de son père, ça laisse la réflexion assez lousse  sur son personnage. Pas étonnant qu'on se mette à douter, vu ce dont elle est capable. Oui, sans avoir la capacité d'aimer, elle se porte à la défensive d'autrui. Mais sa façon de faire est laissée à désirer. Autrement, parmi les souvenirs d'enfance, on constate qu'Adeline se souvient (malgré son très jeune âge) de paroles assez inquiétantes qu'avait dit sa soeur aînée. Ce n'est pas normal de penser comme ça, pour une enfant d'à peine 10 ans.

Pour parler d'Adeline, justement, adoptée par un médecin, finit par exercer le même métier par la suite. Toutefois, la cadette a une particularité : être insensible à la douleur. Ce que j'ai trouvé plutôt un peu ironique et drôle. Et vu ses échanges avec sa patiente qui est du fait même l'enquêtrice des meutres, DD Warren semblait du même avis. Elle est à la fois si différente et ressemblante à sa soeur. Elle pensait être comme sa famille mais au final, tout ça est à cause de son père (de là que la folie familiale a commencé) . Et puis je n'arrêtait pas de me dire : elle est pas obligée de devenir comme sa famille, c'est son choix de décider celle dont elle a envie d'être.

Je termine en mentionnant bien sûr ma chouchou qui, je l'ai appris, se retrouve dans 9 autres tomes d'une série ! Vous l'aurez bien deviné si vous avez lu du Lisa Garder, il s'agit bien évidemment de DD Warren. Malgré son accident, elle est resté forte, fonceuse par-dessus tout, et tête de cochon à ses heures... Mais on ne peut pas ne pas l'aimer! Chaque suspect et témoin qu'elle intéroge en compagnie de ses collègues, c'est la partie la plus curieuse, car ça complète ou conclut bien des informations. La partie que j'aime le plus ! Surtout que pour un des suspects, c'est assez une surprise d'apprendre un détail assez important sur lui.

Une histoire à suspense, chargée d'émotions et qui donne envie de continuer même si on doit se coucher (hahaha because work xD). Personnellement, c'était comme si j'étais plongée au coeur d'un labyrinthe où ça donne une lueur d'espoir de trouver l'assassin "anonyme", mais sans cesse en train de nous faire faire demi-tour. On passe par tout le monde avant que le bon sorte de sa cachette. Le tueur à la rose crée une grande vague de perplexité, de doutes, de questionnements et plus encore qui vous donneront qu'une seule envie : connaître la face cachée de celui ou celle qui commet les meurtres. 


Merci d'avoir lu ma chronique, je vous dis à la prochaine et bonne lecture !

jeudi 24 juin 2021

Le week-end un peu trop compliqué de Maude M.Bérubé et Léa Olivier - Catherine Girard-Audet

 
Éditeur : Les Malins
Auteure : Catherine-Girard-Audet
Type : jeunesse
Nombre de pages : 304
Étoiles : 4.6/ 5






Je m’appelle Maude Ménard-Bérubé, et je viens de laisser mon chum José une fois pour toutes. Pour m’aider à traverser cette terrible peine d’amour, j’ai décidé d’aller rejoindre Jeanne au fond des bois, avec Katherine, question de m’aérer l’esprit et de passer du temps entre amies. La fin de semaine s’annonçait juste parfaite… jusqu’à ce que Léa Olivier vienne encore tout gâcher en s’invitant à notre séjour. Ça, c’est sans compter mon face-à-face avec Marie-Gossante, le shampoing sec qui tue mon cuir chevelu, l’arrivée d’une famille de ratons laveurs et les bécosses qui puent. Pas besoin de dire que mon week-end relaxant est en train de se transformer en cauchemar anxiogène !

Je m’appelle Léa Olivier, et j’ai eu la mauvaise idée de me laisser convaincre par mes copines Katherine et Jeanne de me joindre à elles pour un voyage de camping avec… Maude Ménard-Bérubé. Comme si la présence de la reine des nunuches n’était pas assez traumatisante, voilà que je dois en plus gérer sa vessie hypersensible, son parfum aguicheur de mouches et la menace d’un ignoble rat-cochon. Ça, c’est sans parler des cœurs brisés de mes trois partenaires de tente. Il ne fait aucun doute que ces quelques jours entre filles dans la forêt me marqueront jusqu’à la fin des temps… si j’arrive à en sortir vivante !





Vraiment, j'ai été surprise. Maude fait la vie dure à Léa depuis sa venue à Montréal, on est habitués de la voir la traiter n'importe comment. Au début, j'avais envie de dire que Jeanne et Katherine ont eu une des pires idées. Des plans pour qu'elles s'entretient littéralement. Mais ça s'est presque avéré ne pas en être une ! Surtout avec elles, c'est assez incroyable que ce soit pas terminé comme en enfer 😅

Ce fut déjà wow qu'elles réussissent tant bien que mal à s'endurer le temps d'un week-end. Mais qu'elles soient capable aussi d'aller au point de se remercier, j'oserais dire que c'est grandiose. 

Comme le dit elle-même Léa, C'est un petit pas pour Maude, mais un grand pas pour sa santé mentale.

À l'extérieur, elle reflète parfaitement la méchanceté, et elle laisse transparaître être dure comme fer. Sauf qu'au fond d'elle, elle n'a pas nécessairement un mauvais coeur. Je conseille fortement de lire le hors-série à son sujet, parce que ça nous met vraiment dans sa peau et ça fait comprendre la nature de sa famille et tout.

Bien honnêtement, je trouve compréhensible  que Jeanne est abandonné son clan et qu'elle est devenue amie avec Léa. On connaît assez bien Jeanne pour dire que ce n'est pas son genre de bitcher quelqu'un.

En me rappelant qu'en janvier 2022, la série fêtera ses 10 ans, J'ai reculé dans le temps et j'ai pris le temps d'analyser le cours des choses. Autant pour la place du journal étudiant que pour son amitié avec Jeanne... Maude en veut à Léa. Elle lui a jeté la faute dessus, mais Léa n'est en rien coupable. C'est tout simplement l'orgueil de Maude qui en a pris un sale coup. Et à la place de changer (anyway, ça fait partie de sa personne), elle a lancer la guerre à une nouvelle qui n'a rien demandé. Tout ça pour dire que, à l'avenir, quand la série sera sur sa fin ou proche... j'aimerais tellement que Maude ait un nouveau regard sur le passé et qu'elle réalise ce qu'elle a fait. Pas qu'elles deviennent Best friends, mais au moins qu'elles s'expliquent et que ça finisse pas comme en guerre quotidienne. 

Sérieusement, C'est étrange mais oui, j'ai beaucoup aimé le changement. Ça fait différent de les voir moins s'haïr, pour une fois. Ça m'a fait du bien. Elles ont fait un effort pour Jeanne, mais même quand elles étaient dans les bois, seules... Maude s'est adoucie. On sent que ça l'a rendue peut-être pas extrêmement  plus gentille, mais plus confortable.

Pour être tout-à-fait sincère, je pense vraiment que c'est un très bon modèle jeunesse. Car, au-delà  des petits caprices d'ados, on réalise à travers le comportement de Maude que quand tu veux mettre des gens contre une personne... Ça se retourne souvent contre toi.

J'ai eu envie de les féliciter, même si elles ne réussiront jamais à s'entendre. Il faudrait que Maude fasse un grand travail sur elle-même  pour ça.

D'ailleurs, Maude m'a également ébahie à prendre la décision de quitter Josée pour la millième fois. D'habitude, je douterais comme les autres parce qu'ils reprennent toujours. Pas pour rien que même Alex semblait rire dans son coin. Mais là, on dirait qu'elle a réellement compris à quel point leur relation est toxique. Il l'a continuellement charmée avec son accent italien, mais cette fois-ci elle s'est ouvert les yeux et a mis fin à tout ça. Est-ce que ce sera définitif? Va-t-elle finir par lui pardonner et revenir avec lui ? Je crois réellement qu'elle mérite mieux et que sa relation avec lui est terminée. Mais seul le temps et ce que réservé l'auteure, nous permettra  d'en connaître les réponses.

En tout cas, plus les tomes avancent, plus j'ai hâte de voir vers la fin à quel point les personnages auront évolués !

Merci d'avoir lu jusqu'ici, bonnes lectures à venir et à la prochaine !